Racines #4 - Je médite ta Parole

Nous avons précédemment dit que la vie était dans la racine (à la fois dans sa force et sa nature). Le problème laissé en suspens était : si nos racines spirituelles sont mauvaises alors nous porterons de mauvais fruits… Alors voici la réponse :

Nous qui sommes morts au péché, comment vivrions-nous encore dans le péché ? Ignorez-vous que nous tous qui avons été baptisés en Jésus-Christ, c’est en sa mort que nous avons été baptisés ? Nous avons donc été ensevelis avec lui par le baptême en sa mort, afin que, comme Christ est ressuscité des morts par la gloire du Père, de même nous aussi nous marchions en nouveauté de vie. En effet, si nous sommes devenus une même plante avec lui par la conformité à sa mort, nous le serons aussi par la conformité à sa résurrection.    Romains 6.2-5

 

Il est possible de changer de racine

Cela relève de notre choix ! Au moment où nous choisissons de suivre Jésus, nous changeons de racine principale : nous sommes greffés sur le cep, notre nature change.

Vous devez donc, en renonçant à votre conduite passée, vous débarrasser de votre vieille nature que ses désirs trompeurs mènent à la ruine. Il faut vous laisser complètement renouveler dans votre cœur et votre esprit. Revêtez-vous de la nouvelle nature, créée à la ressemblance de Dieu et qui se manifeste dans la vie juste et sainte qu'inspire la vérité. C'est pourquoi, rejetez le mensonge ! Que chacun dise la vérité à son prochain, car nous sommes tous membres d'un même corps. Éphésiens 4.22-25 PDV

Mais attention, ce texte montre qu’il nous faut encore nous laisser complètement renouveler : c’est l’œuvre de Dieu qui se poursuit en nous émondant dans nos branches (les mauvais fruits). Mais c’est à nous qu’il incombe de nous occuper des racines : de choisir de demeurer accrochés au cep.

Tout sarment qui est en moi et qui ne porte pas de fruit, il le retranche ; et tout sarment qui porte du fruit, il l’émonde, afin qu’il porte encore plus de fruit. Déjà vous êtes purs, à cause de la parole que je vous ai annoncée. Demeurez en moi, et je demeurerai en vous. Comme le sarment ne peut de lui-même porter du fruit, s’il ne demeure attaché au cep, ainsi vous ne le pouvez non plus, si vous ne demeurez en moi. Je suis le cep, vous êtes les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure porte beaucoup de fruit, car sans moi vous ne pouvez rien faire. Si quelqu’un ne demeure pas en moi, il est jeté dehors, comme le sarment, et il sèche; puis on ramasse les sarments, on les jette au feu, et ils brûlent. Jean 15.2-6

 

Vigilance, le phénomène est réversible

Si le salut est éternel, il est cependant soumis à nos choix sur cette terre. Veillons sur l’orgueil qui peut nous gagner. Ezekiel parle d’un arbre magnifique :

Il était beau par sa grandeur, par l’étendue de ses branches, car ses racines plongeaient dans des eaux abondantes. Ézékiel 31.7

Pourtant, il va être anéanti : l’orgueil lui a fait oublier qu’il était beau à cause de l’eau qui alimentait ses racines ; lui-même n’y était pour rien. Notre responsabilité est aussi engagée dans ce que nous laissons la Parole de Dieu faire en nous, notre soumission, notre docilité ou réceptivité. L’interprétation par Jésus d’un des 4 terrains de la parabole du semeur, le terrain pierreux, nous explique pourquoi la semence ne prend pas racine et sèche :

D’autres sont comme le terrain pierreux où tombe la semence : ils entendent la parole et la reçoivent aussitôt avec joie. Mais ils ne la laissent pas s’enraciner en eux, ils ne s’y attachent qu’un instant. Et alors, quand survient la détresse ou la persécution à cause de la parole de Dieu, ils renoncent bien vite à la foi. Matthieu 13.20-21 (FC)

L’habitude ou l’oubli de la grâce que représente le salut de Dieu sont aussi des dangers, autant que la tentation de garder d’autres racines :

Car tu as oublié le Dieu de ton salut, tu ne t’es pas souvenu du rocher de ton refuge. Aussi tu as fait des plantations d’agrément, tu as planté des ceps étrangers. Ésaïe 17.10

Quelques exemples :

a.    Racine d’orgueil…

Pierre, prenant la parole, lui dit : Quand tu serais pour tous une occasion de chute, tu ne le seras jamais pour moi.  Matthieu 26.33

b.    Racine d’amertume ou de reproche…

Alors je dis : Je n’ai plus d’avenir, je n’attends plus rien du Seigneur. Je suis dans le malheur et je ne sais pas où je vais. Penser à mon malheur est pour moi comme un poison amer. J’y pense sans arrêt, je ne peux pas oublier, et je suis abattu. Mais voici la pensée qui me vient à l’esprit, voici pourquoi j’espère : La bonté du Seigneur n’est pas épuisée, il n’a pas fini de montrer son amour.  Lamentations 3.18-22

Marthe, occupée à divers soins domestiques, survint et dit : Seigneur, cela ne te fait-il rien que ma sœur me laisse seule pour servir ? Dis-lui donc de m’aider. Le Seigneur lui répondit : Marthe, Marthe, tu t’inquiètes et tu t’agites pour beaucoup de choses. Luc 10.40-41

Marthe dit à Jésus : Seigneur, si tu eusses été ici, mon frère ne serait pas mort. Mais, maintenant même, je sais que tout ce que tu demanderas à Dieu, Dieu te l’accordera. Jean 11.21-22


c.    Racine de colère…

Les disciples Jacques et Jean, voyant cela, dirent : Seigneur, veux-tu que nous commandions que le feu descende du ciel et les consume ? Jésus se tourna vers eux, et les réprimanda, disant : Vous ne savez de quel esprit vous êtes animés.  Luc 9.54-55

d.    Racine de jalousie…

Et l’Éternel dit à Caïn : Pourquoi es-tu irrité, et pourquoi ton visage est-il abattu ? Certainement, si tu agis bien, tu relèveras ton visage, et si tu agis mal, le péché se couche à la porte, et ses désirs se portent vers toi : mais toi, domine sur lui.  Genèse 4.6-7

C’est quand elles sont petites que les racines sont les plus faciles à enlever… N’attendons qu’elles soient trop développées pour les détruire ! Dieu le rappelle à Caïn : Il nous a donné le pouvoir de les dominer. Il y a une décision à prendre, un engagement, un rejet à opérer.

Veillons à ne pas laisser l’orgueil des fruits, l’habitude de l’eau qui nous alimente par la racine, l’oubli de la grâce de Dieu, nous éloigner de notre devoir à toujours éviter que les mauvaises racines de notre ancienne nature n’altèrent notre vie et notre relation avec Celui sur lequel nous sommes greffés, en laissant la Parole faire son œuvre en nous. Veiller pour éviter que l’ennemi n’ajoute des mauvaises racines pendant notre sommeil ou notre négligence.

Comme dans le monde naturel, notre vie de « greffon » est exposée constamment à la question du rejet. Dans la vie, il y a rejet du « greffon » quand les natures ou les caractéristiques du greffon sont trop différentes du porte-greffe (Jésus) ; ils deviennent incompatibles. La manière façon de l’éviter est de nous occuper nous-mêmes, avec Son aide, des autres racines qui nous encombrent ou nous enveloppent. Attention, il y aura toujours des rejets, d’une manière ou d’une autre : provoquons-le si nous ne voulons pas le subir. Le bien et le mal sont incompatibles.

Nous donc aussi, puisque nous sommes environnés d’une si grande nuée de témoins, rejetons tout fardeau, et le péché qui nous enveloppe si facilement, et courons avec persévérance dans la carrière qui nous est ouverte. Hébreux 12.1

Il nous appartient de rester accrochés à la bonne (Jésus) et de supprimer les mauvaises, de ne puiser dans la puissance de mort qu’elles présentent. Nous rappeler d’où vient notre force nous gardera de l’orgueil et nous encouragera à la foi. Mais faisons preuve de la même patience que Dieu vis à vis de nos semblables, frères et sœurs, en nous rappelant Sa bonté, selon la parabole de la mauvaise herbe (de l’ivraie). Pour aujourd’hui, il faut que tu continues à compter sur Sa bonté… en maintenant tes efforts pour trier tes racines.

C’est pourquoi, rejetant toute souillure et tout excès de malice, recevez avec douceur la parole qui a été plantée en vous, et qui peut sauver vos âmes. Jacques 1.21