Vous avez dit Amour-propre? - Editorial

Savez-vous ce qui meurt en dernier chez l'homme ? disait Madame de Staël, approchant de sa fin : C'est l'amour-propre !
L'amour propre, d'après le dictionnaire, c'est ce sentiment qu'on a de sa dignité, de sa propre valeur. La vanité et la susceptibilité sont ses proches parents, et aussi l'égoïsme, comme l'exprime le mot : amour propre, amour de soi. C'est le MOI, imbu de sa propre importance, faisant de sa personne le centre de l'univers.

A la lumière de la Parole de Dieu, l'amour propre est condamné par sa définition même. Le sentiment de notre importance exclut celui de la gloire de Dieu et de l'honneur dû à Jésus seul. L'amour de soi prend nécessairement dans le coeur la place de l'amour pour Dieu et pour le prochain.
Sous prétexte qu'il s'agit d'un trait commun à tout le genre humain et que nous sommes ainsi faits, devons-nous en prendre notre parti ? Ou nous efforcer de combattre cette tendance en pratiquant l'altruisme et en nous imposant des renoncements ?

Hélas, nous aurons vite fait de vérifier ce vieil adage : Chassez avec la fourche, le naturel reviendra au galop ! Ne nous en étonnons pas, cette vieille nature, Dieu lui-même n'en a fini avec elle que d'une seule manière. Savez-vous comment ?
En la tuant, à la croix de Christ, le moi, le vieil homme, égoïste et volontaire, a trouvé sa condamnation et sa mort.
Quelle délivrance n'est-ce pas ?

Dans un chrétien, l'amour-propre ne devrait pas être ce qui meurt en dernier. Au contraire, déjà mort avec Christ, le croyant est appelé à montrer la vie divine : désintéressement, et gloire donnée à Jésus seul !
Je suis crucifié avec Christ, et je ne vis plus, mais Christ vit en moi. Epitre de Paul aux Galates 2/20.