ROMAINS 9 (suite n°21) - Je médite ta Parole

v. 9 : "Pour moi, étant autrefois sans loi, je vivais, mais quand le commandement vint, le péché reprit vie et moi, je mourus". Nous ne reviendrons pas sur ce que nous avons déjà dit concernant le sens Biblique du terme "mort" mais nous nous arrêterons cependant sur cette double affirmation de notre homme : "... je vivais... je mourus". Ep. 2:1-3 fait écho à ce dilemme et le résout : "Vous étiez morts par vos offenses et par vos péchés... et nous vivions autrefois selon les convoitises de notre chair...". Nous retrouvons ces deux mots de notre texte initial et nous le remarquons : il a laissé libre entrée au péché dans son coeur, lequel l'a tué, et il est devenu un mort-vivant, gouverné par l'adversaire et incapable de se sortir de ce cercle vicieux.
Prov. 7:6-27 propose une illustration frappante de ce qui vient d'être écrit, et la conclusion, avant la mise en garde (v. 24-27) se trouve au v. 23 : "... jusqu'à ce qu'une flèche lui perce le foie, comme l'oiseau qui se précipite dans le filet, sans savoir que c'est au prix de sa vie, tellement le péché l'a obnubilé et illusionné.
Ainsi en est-il pour ceux et celles qui font fi des sages conseils qu'ils connaissent pourtant mais qu'ils rejettent pour, comme nous l'avons vu, satisfaire leurs penchants coupables. Mais pour ceux qui ont mis Jésus au centre de leur vie, Col. 3:1-4 leur recommande d'être des vivants morts, morts aux convoitises du monde et vivants pour "les choses d'en-haut" et dont la vie "est cachée avec Christ en Dieu", en attendant cette magnifique apparition avec Jésus dans la gloire.
Comme pour notre pèlerin, Rom. 7:10 nous place devant un choix : ou bien nous optons pour le commandement qui conduit à la vie et nous nous efforçons de l'observer chaque jour de notre existence, ou bien nous l'ignorons et il nous conduit à la mort spirituelle, comme l'indique le v. 11 : "Car le péché, saisissant l'occasion (cf. v. 8), me séduisit par le commandement et par lui, me fit mourir". Finalement, déjà en son temps, Moïse avertissait ses contemporains, et c'est aussi valable pour nous : "Je prends aujourd'hui les cieux et la terre à témoin contre vous, que j'ai mis devant toi la vie et la mort, la bénédiction et la malédiction. Choisis donc la vie, afin que tu vives, toi et ta postérité" (Deut. 30:19).
En conclusion de ce paragraphe (v. 7-13), nous remarquons que notre homme est confronté, d'un côté, à la loi et au commandement, et, de l'autre, au péché. Si, sous toutes réserves, il donne l'impression de vouloir se justifier aux dépens de la loi et du commandement, il reconnait cependant que la loi n'est pas péché (v. 7), qu'elle est sainte et que "le commandement est saint, juste et bon" (v. 12). De plus, nous l'avons signalé, il ordonne : "Tu ne convoiteras pas" (v. 7) et il conduit à la vie (v. l0). Répétons-le : ne nous écartons absolument en rien de ce que nous prescrit la lettre d'amour que nous a adressée notre céleste Ami (Jos. 1:7-8).
En revanche, nous constatons le travail désastreux qu'a opéré le péché chez notre personnage. Après l'avoir fait jouir de toutes sortes de convoitises (v. 8), c'est la séduction et la mort (v. 11). Et le péché dont il s'est gavé, est à son tour condamné par le commandement. Le v. 13, dans sa deuxième partie, est traduit ainsi par Darby : "Mais le péché, afin qu'il parut, m'a causé la mort par ce qui est bon, afin que le péché devint excessivement pécheur par le commandement".
Pour nous chrétiens, veillons attentivement sur nos voies, afin de ne pas céder au péché, sous quelque forme qu'il se présente à nous, car derrière lui, agit le diable qui veut nous entraîner avec lui, et nous savons ce qui l'attend.