Romains 9 (suite n°27) - Je médite ta Parole

Le culte : "[...] à qui appartiennent[...] et le culte[...]" (Romains 9/4)
Le terme "culte" ou l'expression "rendre un culte" sont la traduction, en hébreu comme en grec, de mots qui signifient "service" ou "servir". Il est donc clair que "aller au culte", dans notre langage courant, c'est venir servir le Seigneur.

A) LE CULTE SOUS L'ANCIENNE ALLIANCE

Il concerne essentiellement Israël mais nous considèrerons également les allusions qui sont faites aux autres nations.
I : Le bon culte
Rendre un culte à l'Eternel était tout à fait dans sa volonté et Il encourageait son peuple à le pratiquer. Examinons donc quel genre de culte Il attendait de leur part.
1. Israël
a- Jéhovah espérait légitimement un culte de reconnaissance des Israélites. Il l'affirme dans Exode 3/12 : "Dieu dit : Je suis avec toi, et voici quel sera pour toi le signe que c'est Moi qui t'envoie : quand tu auras fait sortir d'Egypte le peuple, vous rendrez un culte à Dieu sur cette montagne". Si le mot "reconnaissance" n'est pas mentionné dans ce verset, nous pouvons cependant le sous-entendre, quand nous considérons combien cette délivrance d'Egypte a été miraculeuse. L'Eternel assurait en outre de sa Présence Moïse, leur conducteur. Il était donc normal que les douze tribus Lui rendent hommage.
Sur le même principe, signalons Ex. 13/5 : "Quand l'Eternel t'aura fait entrer dans le pays..., tu rendras ce culte à l'Eternel dans ce même mois". Mentionnons encore Psaume 22/31 qui suggère également : "La postérité Lui rendra un culte, on parlera du Seigneur à la génération future".
Oui nous avons bien des raisons, lorsque nous nous réunissons dans la communion fraternelle, de témoigner toute notre reconnaissance à Celui qui "nous a fait asseoir ensemble dans les lieux célestes en Jésus-Christ" Ep. 2/6 et qui, très bientôt, nous introduira dans le ciel, notre cité (Phili. 3/20-21). Mais pendant notre séjour ici-bas, que de remerciements nous pouvons faire monter vers Lui dans nos assemblées, comme en notre particulier, pour tout le soin qu'Il prend de chacun de nous, jour après jour.
b- Le culte adressé au Très-Haut s'accompagnait aussi d'une sainte crainte : "Tu craindras l'Eternel, ton Dieu, c'est à Lui que tu rendras un culte et tu jureras par son nom" (Deut. 6/13). Cet ordre est repris dans Deut. 10/20 et 13/5, et, de plus, ces deux derniers versets invitent les Hébreux à s'attacher au Tout-Puissant.
La crainte n'exclut pas la reconnaissance et nous n'avons pas non plus à avoir peur de Lui parler et de L'assurer de tout notre amour dans une sincère gratitude. Mais faisons-le dans une profonde déférence, pénétrés que nous devons être de sa sainteté absolue : "Mais puisque Celui qui vous a appelés est saint, vous aussi soyez saints dans toute votre conduite, selon qu'il est écrit : "Vous serez saints car Je suis saint"" 1Pie. 1/15-16 ; cf. Lév. 19/2. Une telle attitude est nécessaire, si nous voulons partager une douce intimité avec notre Bien-Aimé, comme nous y exhorte Actes 11/23.
c- Pour que Jéhovah agrée le culte des Israélites, ils devaient observer ses commandements. Nous avons déjà rencontré ce précepte en Deut. 13/5, et cela est encore mentionné, de façon plus détaillée, dans Deut.11/13, lequel retient notre attention. Ces quelques versets forment un tout qui ne peut être fragmenté et qui concerne aussi bien nos devanciers que nous-mêmes.
Ces prescriptions de Dieu constituent l'ossature de ce verset. Il nous laisse libres de les accomplir ou non car le but n'est pas de remplir un devoir mais de le faire par amour pour Lui, et si tel est notre désir, alors de tout notre cœur et de toute notre âme, nous serons heureux d'offrir ce culte à notre Roi et combien Lui se réjouira, et ne devrait-il pas en être toujours ainsi ? Car Celui que nous servons dans l'allégresse et dont les commandements ne sont pas pénibles (1 Jean 5/3), nous comble en retour (Deut. 11/14-15).
d- Jos.22/27 et Ez. 20/40 nous livrent quelques exemples des sacrifices qui accompagnaient les cultes que rendaient les juifs à l'Eternel.
Est-ce que notre culte pour le Seigneur nous coûte en temps, en argent... dans tout ce que nous pouvons faire pour Lui ou pour l'un de ces plus petits (Matt. 25/40) ? Ne venons pas à sa rencontre les mains vides, et encore moins le cœur vide. David dira : "Je n'offrirai pas à l'Eternel, mon Dieu, des holocaustes gratuits" (2 Sam. 24/24).
2. Les nations
Trois références vont retenir notre attention, pour que nous en tirions instruction.
a- Ps. 102/23 : Que ce sera magnifique, quand tous les peuples, unis, n'auront plus qu'une seule ambition, "rendre un culte à l'Eternel" !
Si pour ces peuples, c'est encore en devenir, qu'en est-il pour nous, rachetés de Christ ? Quand nous nous retrouvons ensemble dans un même lieu, pour célébrer un culte en l'honneur de notre Père, sommes nous parfaitement en communion les uns avec les autres, aucune ombre ne venant troubler cette douce intimité ? Réfléchissons-y et efforçons-nous "de conserver l'unité de l'Esprit par le lien de la paix" (Ep. 4/3). Nous avons également un modèle qui confirme ce qui vient d'être écrit dans Actes 2/42-47.
b- Sop.3/9 : Des lèvres pures chez tous les peuples, pour invoquer le Nom de l'Eternel, tout en lui rendant un culte unanime.
Il nous faut veiller particulièrement sur nos lèvres, ce qu'avait bien compris David, lorsqu'il implorait : "Eternel, veille sur ma bouche, garde la porte de mes lèvres" Ps. 141/3. Toutes les phrases que nous prononçons dans notre quotidien sont-elles en harmonie avec sa Parole, celles que nous échangeons avec nos semblables sont-elles en accord avec ce que nous pensons d'eux ? Posons-nous ces questions et méditons-les, en nous appuyant sur Ps. 17/3. Que rien n'altère le culte que nous devons à notre divin Maître, ainsi que nous en conjure Héb.13/15 : "Offrons sans cesse à Dieu un sacrifice de louanges, c'est-à-dire le fruit de lèvres qui confessent son Nom".
Ici, comme dans le Ps. 102/23, l'accent est mis sur l'unité authentique des croyants : "un culte unanime". Faisons-en notre profit, lors de chacune de nos réunions, de sorte que notre Souverain se sentira bien et se réjouira parmi les siens.
c- Es. 19/21-25 : L'Egypte et l'Assyrie, unies à Israël, offriront ensemble un culte à l'Eternel qui les assurera de ses merveilleuses promesses.
C'est la glorieuse et ferme espérance que vivent les enfants de Dieu, comme le formule si bien Col. 3/11 : "Il n'y a ici ni Grec, ni Juif, ni circoncis, ni incirconcis, ni barbare, ni Scythe, ni esclave, ni libre mais Christ est tout et en tous". Il "a renversé le mur de séparation" (Ep. 2/14), et nous nous écrions avec Gal. 3/28 : "Il n'y a plus ni Juif, ni Grec, il n'y a plus ni esclave, ni libre, il n'y a plus ni homme ni femme car tous, vous êtes un en Jésus-Christ".
Il ne doit donc plus y avoir de favoritisme parmi nous, ni quoi que ce soit qui pourrait froisser un frère ou une sœur, mais un amour sincère doit nous lier les uns aux autres, sans aucune distinction de race, culture, coutume ou autre. Dans le ciel, sera rassemblée "une grande foule que personne ne pouvait compter, de toute nation, de toute tribu, de tout peuple et de toute langue. Ils se tenaient devant le trône et devant l'Agneau, revêtus de robes blanches et des palmes dans leurs mains" (Ap. 7/9).