Romains 9 (suite n°28) - Je médite ta Parole

II : Le mauvais culte

1. Israël

Malgré les ordres clairs de Jéhovah et ses mises en garde précises, Israël était prompt à se détourner de ses commandements, pour offrir un culte aux dieux étrangers, et une liste impressionnante de textes bibliques le prouve.
a- Ordres divins :
La loi : cela commence par les dix commandements. Par deux fois (Ex. 20/4-6 ; Deut. 5/8-10), la deuxième de ces dix Paroles est sans ambiguïté : "Tu ne te feras pas de statue... Tu ne te prosterneras pas devant elles et tu ne leur rendras pas de culte..." Il suffisait donc au peuple de respecter ces prescriptions, les meilleures pour lui, pour vivre heureux dans la volonté de son Roi. Mais, hélas, combien de fois s'en est-il écarté !
Nous ne sommes plus sous la loi, certes, mais que d'idoles modernes se dressent sur notre route, plus séduisantes les unes que les autres, et attirent des cœurs, alors que l'Eternel devrait être leur seul Dieu.
Autres formes :
Il est recommandé à ces Hébreux de ne pas se mêler aux nations étrangères, ne de s'engager avec elles dans la célébration de faux cultes. Pour qu'ils ne s'y laissent pas prendre, Jos. 23/6-7 insiste sur l'observation et la mise en pratique de tout ce qui est écrit dans la loi de Moïse. Quant à Jér. 35/15, il met en avant le rôle des prophètes et leur mission qui consistaient à leur rappeler les conseils du Très-Haut.
Si nous voulons rester fidèles à Celui qui est allé jusqu'à se livrer pour nous, il nous faut demeurer attachés à tout ce qui est écrit dans son merveilleux Livre et ne rien modifier à notre convenance. Si tel est notre engagement appliqué, toutes les tentations du monde nous laisseront indifférents, et nous réjouirons le cœur de notre Bien-Aimé.
Dans ce même ordre d'idées, relevons Deut. 13/2-6. C'est un autre genre de ralliement dont va se servir Jéhovah pour éprouver les siens, et par ce moyen, tester la valeur de leur affection pour Lui. Notons, au passage, que si, même pendant un temps, Il laisse opérer le faux prophète, Il le tient toutefois pour coupable et le châtiment est exemplaire (v 6).
Soyons très prudents dans nos désirs, dans nos choix et dans ce qui nous est proposé. Ne nous inclinons pas hâtivement devant ce que nous croyons être la volonté de notre Bien-Aimé, alors qu'en réalité, nous pouvons nous y opposer ; recherchons-la auprès de Lui car ce qu'Il attend de nous, c'est que, par amour pour Lui, nous nous confiions entièrement en Lui "de tout notre cœur et de toute notre âme" (v. 4-5), en abdiquant nos propres idées bien arrêtées.
Dans le prolongement de cette pensée, le Tout-Puissant souhaitait vivement que les Israélites ne se laissent pas entraîner vers les idoles et ne leur vouent pas ce qui ne revenait qu'à Lui seul.
Toutes les fois que nous nous comportons comme Israël, à savoir que nous désobéissons à notre Maître sur quelque point que ce soit, nous L'irritons, alors que nous avons au contraire toutes bonnes raisons de chercher à Lui plaire, quand nous considérons tout ce qu'Il est et fait pour nous. Apprenons à toujours mieux le connaître, pour toujours mieux Le servir.
Dans 2 Rois 17/35-39, deux points essentiels ressortent : le peuple ne devait pas oublier l'alliance que le Seigneur avait conclue avec eux et Le craindre exclusivement, ce que, hélas, ils ont cessé de faire (v 40).
Cette alliance a été remplacée par une nouvelle dont Christ est le Médiateur (Héb. 8/6-9), et nous en sommes aussi bénéficiaires. Réalisons donc toute son importance, laquelle nous parle de communion intime avec notre Sauveur. Efforçons-nous de la maintenir, en travaillant à notre salut et en le développant dans une sainte crainte (Phili. 2/12).
Chaque membre des douze tribus était concerné par l'ordre donné par Jéhovah dans Deut. 29/17, et nous remarquons que c'était au cœur qu'Il s'adressait : "Qu'il n'y ait donc parmi vous ni homme, ni femme ... dont le cœur se détourne aujourd'hui de l'Eternel, notre Dieu...".
Veillons particulièrement sur notre cœur, pour ne pas nous laisser entraîner par tout ce qui pourrait si facilement nous détourner de la résolution que nous avons prise de suivre notre Souverain et de Lui rester attachés.
b- Mises en garde, avertissements :
Prévoyant les possibles dérapages du peuple, le Très-Haut, bien qu'usant de menaces, manifeste avant tout son grand amour à son égard, en plaçant devant lui plusieurs dangers, pour l'exhorter à veiller, afin de ne verser dans aucun d'eux.
Il dénonce le piège qui pourra les guetter, quand ils détruiront les puissances étrangères (Deut. 7/16), et même après leur triomphe (Deut. 12/30).
Nous n'avons plus à soutenir ce même genre de combat. En donnant sa vie pour tous les hommes, Il l'a livré à notre place, et notre rôle consiste à faire connaître à nos semblables la bonne nouvelle du salut. Mais restons fermes dans notre travail et ne nous laissons pas détourner par la ruse de ceux et celles que nous voulons conduire à Christ.
Autre écueil : rendre un culte aux astres ou à des dieux, soit de la part du peuple (Deut. 4/15-20), soit par quelqu'un qui se laisse influencer (Deut. 13/7-12) ou qui s'y adonne lui-même (Deut. 17/2-7). Dans tous ces textes, l'Eternel est très sévère envers les coupables, passibles de mort, mais en même temps, Il fait comprendre à son peuple qu'il doit être une nation à part pour Lui.
Cela nous parle aussi. Que nous avons vite fait parfois de nous laisser séduire par quelque nouveauté ou tout autre cause qui nous sont proposées et dans lesquelles nous abondons, sans nous informer de la volonté de notre Bien-Aimé, oubliant que nous sommes ses enfants et, qu'en tant que tels, nous devons être différents du monde dans lequel nous vivons, tout en restant fidèles à la tâche qui nous a été confiée.
Comme nous l'avons déjà noté, Jéhovah avertissait solennellement les douze tribus quant à leur cœur, afin qu'ils ne se laissent pas séduire (Deut. 11/16-17) ou détourner (Deut. 30/17-18). De rigoureux châtiments et la mort les attendaient, s'ils n'obéissaient pas aux prescriptions divines.
Ils ne seront pas moindres pour nous, si nous imitons ces Hébreux sur le chemin de l'égarement volontaire. Même si pour nous, il n'est pas question, et encore, de biens matériels, nous pâtirons des bénédictions spirituelles dont veut nous faire profiter le Seigneur, quand nous marchons avec Lui. Et que dire de la mort spirituelle, lorsque nous avons perdu tout contact avec Lui, parce que nous avons laissé pénétrer dans notre cœur ce qu'Il réprouve.
Il les mettait encore en garde contre le ralliement à d'autres dieux, pour avoir oublié le vrai Dieu (Deut. 8/19) ou s'être écartés des commandements (Deut. 28/14 ; 1 Rois 9/6 ; 2 Chron. 7/19). Autant de textes qui s'ajoutent à ceux que nous avons étudiés précédemment et qui vont dans la même pensée.
Plus haut, nous avons déjà traité des mauvaises unions et des conséquences coupables qu'elles engendrent. Contentons-nous ici de faire remarquer que la négligence ou l'abandon de la Sainte Ecriture nous orientera petit à petit vers les choses d'ici-bas et nous fera perdre l'intimité avec le Seigneur, jusqu'à ce que nous nous détournions complètement de Lui.
Terminons ce chapitre en évoquant les mariages mal contractés au départ et qui risquent fort de conduire ces époux, attirés par ce qui leur est proposé, loin de Celui qui veut être le Guide de leur existence sur cette terre. Dans son amour, cependant, Jéhovah leur enseigne la marche à suivre, pour ne pas être les victimes de ces nations étrangères (Deut. 7/4). Pour d'autres, c'est la rupture de l'alliance, sanctionnée par une condamnation terrible et sans appel (Jos. 23/16).
Nous pourrions faire un parallèle avec les mariages chrétiens mais nous laisserons ce sujet de côté et nous conclurons avec 2 Cor. 11/2-3. A l'aide de ces versets, il est bon que nous nous posions la question : quel est notre degré d'attachement à notre Bien-Aimé ? Est-Il tout pour nous ou bien, malheureusement, avons-nous détourné nos regards de Lui, pour les porter vers le monde et laisser ce dernier nous accaparer de plus en plus ? Il avait traité avec nous "une alliance éternelle, en tous points réglée et gardée" (2 Sam. 23/5), qu'en faisons-nous ?