Interview Aurélie - Questions-Réponses

En juillet dernier, Aurélie et Edwige sont parties en Inde. Voici les réponses de l'interview d'Aurélie. Des mots qui sortent du cœur, où elle a découvert un grand pays mais surtout un pays où les Chrétiens sont remplis d'amour pour Jésus.

Bonjour Aurélie, comment vas-tu après 3 semaines passées en Inde ?
9 heures d’avion et 3h30 de décalage horaire, ça va ; Le retour n’a pas été trop rude.

Quelles ont été tes impressions lorsque vous avez vu vos premières images de l’Inde ?
Un dépaysement TOTAL ! J’avais l’impression de perdre tous mes repères, d’être dans un autre monde.

Peux-tu nous décrire l’Inde, ses habitants, son climat, sa végétation, sa géographie, la vie là-bas …
C’est un pays très vaste, donc il y a beaucoup de disparités. Mais nous n’avons visité que la partie sud, aux alentours de Bangalore, Pondichéry, Hyderabad… ce qui est déjà beaucoup ! En ce qui concerne le climat, nous avons connu à peu près tous les temps possibles là-bas je pense : c’était la fin de la mousson, donc on pouvait passer, selon les endroits, des grosses pluies à un soleil éclatant, et les températures c’est la même chose : j’ai même eu froid par moments!
En ce qui concerne la géographie et la végétation, pour ce que j’en ai vu, elles sont aussi très diverses : nous avons traversé des zones montagneuses, nous sommes allées à la plage (pas très fréquentée : les indiens n’aiment pas trop se baigner et souvent ne savent pas nager), nous avons aussi emprunté de longues routes bordées de rizières… c’est un pays magnifique ! Dans certains endroits il y a beaucoup de végétation (cocotiers et autres arbres exotiques), des forêts, et puis ailleurs c’est plus désertique, desséché.
Les habitants, ce qui m’a le plus marqué, c’est leur sens de l’accueil : ils se couperaient en 4 pour nous faire plaisir s’il le fallait ! (exemple : Au fur et à mesure de nos visites, ils se mettaient au courant les uns les autres de nos goûts et sur le lieu suivant nous trouvions à table ce que nous aimions !).
On ne peut pas dire que l’Inde soit pauvre et en retard par rapport aux pays « développés » : mais il y a un fossé entre les riches et les pauvres, et rien n’est mis en place pour les personnes en grande détresse : elles se débrouillent comme elles peuvent. Beaucoup de personnes handicapées « se traînent » dans la rue pour mendier : si elles n’ont pas de famille, elles n’ont aucun moyen de subsister sans travail. Et puis il y a ce système impitoyable de castes qui règne toujours sur ce pays. Les « intouchables » sont plongés dès leur naissance dans la misère.

Peux-tu nous expliquer quels ont été vos projets, vos buts pendant votre séjour en Inde ? Nous avons visité 12 homes : comme nous sommes venues au moment de la rentrée des classes, nous avons apporté à chaque enfant cahiers, stylos, crayons, parfois feutres et crayons de couleurs. Et puis il y avait la partie « festive » : nous apportions aussi des bonbons, des gâteaux, des fruits (bizarrement, dans ce pays où abondent les fruits, les enfants n’en mangent pas souvent car c’est trop cher !). Nous avons joué aussi, et à chaque visite nous partagions un moment spirituel avec les enfants : chants, histoires, témoignages, prière…
Mais nous avons un peu le sentiment que notre « vraie mission » commence maintenant : nous devons partager ce que nous avons vu, vécu, et faire connaître cette mission pour trouver des parrains pour les 160 enfants encore en attente à ce jour.

Qui est le pasteur qui s’occupe de ces missions ?
C’est le pasteur Solomon : C’est lui qui a organisé toute notre tournée.
C’est vraiment quelqu’un de formidable, ainsi que sa famille. Nous avons été logées assez souvent chez eux, du moins à la mission de Bangalore où ils vivent et nous y avons partagé de très bons moments.

Peux-tu nous parler de nos frères et sœurs en Inde ?
En ce qui concerne le nombre de chrétiens, je pourrais faire des recherches pour vous le dire ; mais les chiffres seraient déjà faux : il y a tant de conversions et d’églises qui s’ouvrent ! La parole de Dieu avance à grands pas. Les indiens sont déjà pieux avant d’être chrétiens : ils recherchent Dieu mais leur religion les en éloigne. Dans les témoignages que nous avons entendu (j’aimerai vous les raconter : ce sont tous des témoignages forts ! Mais ça serait trop long : une autre fois peut-être), ce qui revient à chaque fois est cette soif spirituelle : ils cherchent la paix pour leur âme mais ne la trouvent pas dans ce dédalle de pratiques religieuses plutôt obscures. En général, le jour où ils entendent parler de Jésus, c’est vraiment LA réponse pour eux ! Ils trouvent enfin un Dieu qui répond, qui existe !

Que peut-on faire pour les aider ?
Bien sûr prier. Et puis si vous ne le faites pas encore, je vous encourage à vous engager dans un parrainage : 25€ par mois, cela fait vivre un enfant là-bas ! Ils sont nourris, logés, habillés, et surtout scolarisés : et cela leur permet aussi de sortir de ces campements sordides où vivent la plupart d’entre eux.
Et puis on n’imagine pas l’impact que la présence d’un enfant dans un de ces homes peut avoir : par exemple nous avons entendu le témoignage d’un enfant placé dans un home qui a rencontré Jésus et à partir de là, toute sa famille est venue au Seigneur et sa mère, qui était atteinte d’une maladie grave (elle était condamnée) a été guérie ! Ce genre de récit est très fréquent et ce sont parfois des villages entiers qui sont touchés par l’intermédiaire d’un seul enfant !

Etes-vous revenues avec des idées à nous soumettre ?
A part le parrainage, pas particulièrement, mais j’encourage ceux qui le peuvent à faire ce genre de voyage, ça nous ouvre les yeux, et on a envie de s’investir davantage.

As-tu une anecdote rigolote à nous apporter ?
En fait la communication se fait essentiellement en anglais et je dois dire que nous avons eu beaucoup de fous rires dus à des incompréhensions ou maladresses !

Qu’est-ce qui t’a le plus touché au travers de ce voyage ?
Les témoignages de conversion des gens que nous avons rencontrés (enfants ou adultes) : ils sont tous poignants ! Là-bas il n’y a pas, ou si peu de « rétrogrades » : quand ils trouvent Dieu, ils ne le lâchent plus. Ils vivent vraiment des miracles, et de telles guérisons !

As-tu une image ou un moment gravé à tout jamais dans ta mémoire ?
Oui : un moment de prières que nous avons eu avec les enfants dans un home : ces enfants, même les plus jeunes, ne font pas des petites prières toutes faites pour faire plaisir à leurs responsables : ils s’adressent vraiment à leur Père, ils crient à lui ! Il faut le voir pour le croire, c’était si émouvant… Il n’y a pas d’âge pour être touché par Dieu.