Le bon cordage - Editorial

J’ai toujours été émerveillé devant le spectacle grandiose des montagnes. Lorsque l’on contemple cette succession de sommets enneigés sur un arrière plan de ciel bleu, ces glaciers étincelants sous les rayons du soleil, ces magnifiques forêts de sapins et ces prairies verdoyantes embellies de mille fleurs dans les vallées, je dis avec le psalmiste « Que tes œuvres sont admirables, ô Eternel » (139/14)

Malheureusement, au milieu de cet admirable décor, se produisent chaque année des accidents dramatiques. Permettez-moi de vous rappeler un de ces drames qui s’est déroulé en 1865, au Mont Cervin situé sur la frontière italo-suisse et qui culmine à 4.478 mètres d’altitude.

Un alpiniste britannique de renom, Edward WHYMPER avait constitué une cordée de 7 hommes avec le célèbre guide français Michel CROZ. Après avoir victorieusement escaladé « l’inaccessible Cervin » jusqu’au sommet, ce qui fut une première, la cordée avait commencé à redescendre, guide en tête, quand soudain, à flanc de précipice, le 2ème de cordée dévissa et tomba sur le guide entraînant avec lui les 3ème et 4ème hommes.

Réagissant très rapidement, les 5ème, 6ème et 7ème hommes se cramponnèrent fortement à un rocher. Ils étaient prêts à recevoir le choc et les 4 premiers de cordée seraient sauvés. Malheureusement, ce fut le drame. Quand le choc arriva, la corde qui se tendit brutalement, puis se brisa comme un simple fil de coton. Horrifiés, ils virent leurs 4 compagnons plonger dans un précipice où la mort les attendait 1.300 mètres plus bas. Michel CROZ surnommé « le prince des guides » mourut dans ce terrible accident du 14 Juillet 1865.

Mais pourquoi donc la corde n’avait-elle pas tenu ? L’enquête révéla que la corde était une corde ordinaire et non un cordage alpin qu’on emploie toujours pour la montagne. Ces cordages spéciaux étaient facilement repérables parce qu’un lien rouge s’y trouvait tissé, et c’est lui qui en garantissait la solidité.

Amis, savez-vous que la Bible, Parole de Dieu pour tous les hommes, a aussi son fil rouge. Le livre de Josué (chapitre 2) nous parle d’une femme, Rahab, qui eut la vie sauve à cause d’un fil rouge. Je vous encourage vivement à lire ce chapitre.

Cette couleur rouge nous parle du sang. De la Genèse à l’Apocalypse, la Bible nous parle de la nécessité de l’effusion de sang pour expier les péchés. C’est la loi de Dieu, c’est la loi du ciel. La Bible dit « Sans effusion de sang, il n’y a pas de pardon » (Héb. 9/22) et « Le sang de Jésus nous purifie de tout péché » (1 jean 1/7)

Pour notre salut, le monde nous offre ses cordages : le cordage de la religion, celui des bonnes œuvres, celui des mérites, celui de l’argent, celui de la science, mais ce sont de mauvais cordages car le sang expiatoire n’y est pas. Pour sauver notre âme de l’enfer éternel et entrer en paradis, c’est uniquement par la foi au divin crucifié, en la valeur de son sacrifice expiatoire sur la croix et en l’efficacité du sang précieux de Jésus pour nous purifier de tout péché et nous permettre de trouver grâce devant Dieu. « Crois au Seigneur Jésus et tu seras sauvé » (Actes 16/31)