Romains 9 (suite) - Je médite ta Parole

Dans la pensée divine, "Israël" ne devait pas être qu’une noble entité, elle signifiait bien d’avantage ainsi que le démontre les deux passages qui y font référence.
Gen 32:25-32 : le verset 29 donne le sens du mot "Israël" : "Car tu as lutté avec Dieu (et non contre Dieu) et avec des hommes, et tu as été vainqueur". Ce combat précis était indispensable, Jacob avait besoin de le mener contre (et non avec) … Jacob. Le rusé, le trompeur avait besoin du secours de l’ange (Os. 12 :4-5) pour se débarrasser de sa carapace pécheresse et pour revêtir celle que l’Eternel avait préparée pour lui.
Avant de poursuivre et de considérer quelques points significatifs, acceptons de reconnaitre que ces lignes ci-dessus nous interpellent. S’il est vrai que nous sommes passés de la mort à la vie et que nous sommes engagés sur le chemin royal, n’y a-t-il pas encore en nous un mauvais trait de caractère, une mauvaise habitude ou autre marque de la vieille nature, lesquels disparaitrons, si, avec une foi réelle, nous faisons appel à Celui qui veut nous couvrir "des vêtements du salut" (Es. 61:10), sans aucune couture, comme la tunique de Jésus (Jean 19:23). Comme dans le cas de Josué (Zac. 3:1-5), endossons ces habits précieux et veillons à ce que la moindre tâche ou le plus petit accroc ne les souillent.

Relevons maintenant les traits caractéristiques de cette rencontre déterminante.
Le protagoniste (Gen. 32:25) : "Alors un homme lutta avec lui". Dans Os. 12:4-5, il est désigné par "ange" et "Dieu", et nous Le reconnaissons aisément. Ce Dieu d’amour serait-il Celui qui "déclenche les hostilités" ? Ainsi que nous l’avons noté plus haut, ce fut bénéfique pour Jacob et que serait-il devenu, s’il n’y avait pas eu cette intervention ?
En reprenant cet épisode d’Os. 12:4-5, nous relevons une petite phrase qui mérite toute notre attention : "Et c’est là que Dieu nous a parlé" et le lieu désigné juste avant est "Béthel" qui signifie "Maison de Dieu". Acceptons la réprimande, quand nous la méritons, c’est pour notre bien, selon ce que nous enseigne Héb. 12:5b-6 : "Mon fils, ne méprise pas le châtiment du Seigneur et ne perds pas courage, lorsqu’Il te reprend ; car le Seigneur châtie celui qu’Il aime et Il frappe de la verge tous ceux qu’Il reconnaît pour ses fils" (cf. également le v.11). Il est donc clair que notre divin "attaquant" n’a nullement le désir de nous provoquer, son seul souci étant de nous avertir et de nous frapper légèrement, quand nous risquons de nous égarer : "Ta houlette et ton bâton me rassurent" (Ps. 23 :4b), afin que nous suivions des voies droites (Héb. 12:13). Faisons-Lui donc confiance, même lorsque nous ne comprenons pas ce que nous traversons.
Un combat long (Gen 32:25b) : L’homme que nous avons identifié plus haut vient, non avec une agressivité contre Jacob, mais avec bonté, pour l’amener à expérimenter une réelle transformation spirituelle. Certes Jacob connaissait déjà Jéhovah qui s’était révélé à lui, pour le combler (Gen 28:10-22 ; Jean 1:51), mais il était resté le même, le trompeur, le rusé.
Peut-être y a-t-il matière à réflexion pour nous ? Si nous avons fait un jour une rencontre bénie avec le Christ et si nous sommes passés par les eaux du baptême, ce sont de belles expériences, mais ne nous arrêtons pas là, il nous faut progresser : "Si quelqu’un est en Christ, il est une nouvelle créature" (2 Cor. 5:17), tendons à ce qui est parfait (Héb. 6:1) et efforçons nous de ressembler le plus possible à notre divin Modèle.
La seconde qualité de notre "homme", c’est sa patience : "Alors un homme se battit avec lui jusqu’au lever de l’aurore" (Gen 32:25b). Nous l’avons écrit avant, l’ange nourrit de nobles sentiments envers Jacob et il insiste, pour que Jacob abandonne sa voie tortueuse et s’engage sur le chemin recommandable, celui de l’éternité (Ps. 139:23-24). Jacob, lui aussi, "lutta avec Dieu, il lutta avec un ange" (Os.12:5). Ceci, loin d’être une contradiction entre les deux textes, nous montre l’âpreté du combat entre celui qui fait tout pour le bien de Jacob et ce dernier qui résiste encore à sa nature charnelle.
Nous soumettons-nous tout entier à "la volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait" (Rom 12:1) ou y désobéissons-nous concernant certains projets qui nous tiennent particulièrement à cœur ? Ou bien quelque trait de caractère que l’on conserve, au lieu de s’en débarrasser ? Balaam était tellement aveuglé par sa soif d’argent qu’il ne voyait pas l’ange qui, à plusieurs reprises, se tenait devant lui pour l’arrêter (Nom 22:21-30). Ne lui ressemblons pas, ne lassons pas notre bien-Aimé par une ridicule obstination, c’est le meilleur pour nous qu’Il veut, et cela va bien au-delà de ce que nous pouvons demander ou penser (Ep. 3:20) !