ROMAINS 9 (suite n°20) - Je médite ta Parole

Paul se met dans la peau de son personnage pour mieux analyser ses réactions, face à la loi.
Il affirme tout d'abord avec autorité que la loi n'est pas péché (v. 7), preuve donc qu'il la connait. Mais il ajoute : "Mais je n'ai connu le péché que par la loi" (v. 7). Etait-il auparavant pur, exempt de tout péché ? Que répond l'écriture ? "Il n'y a point de juste, pas même un seul" (Rom. 3:10), et elle ajoute : "Car tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu" (v. 23). Qu'en est-il donc ?
La solution à cette apparente contradiction se trouve dans la double signification du verbe "connaître" dans la Bible. S'il a le sens courant que nous lui attribuons tous, il en a également un autre que nous découvrirons à l'aide de deux exemples. David encourage son fils : "Et toi, Salomon, mon fils, connais le Dieu de ton père et sers-le d'un coeur sans partage et d'une âme bien disposée..." (1 Chron. 28:9). Sans nul doute, Salomon connaissait déjà Dieu, ne serait-ce que par ce que lui avait enseigné son père, mais il avait besoin d'apprendre à Le connaître personnellement, à approfondir cette connaissance, pour mieux Le servir, comme le lui avait indiqué David.
Ne serait-ce pas l'occasion pour chacun de nous de faire le point et de vérifier notre degré de connaissance du Seigneur et de tout ce qu'Il veut encore nous enseigner ?
Beaucoup moins glorieux est l'épisode qui nous est relaté dans Gen. 19:4-11. Les Sodomites interpellent Lot : "Où sont les hommes qui sont entrés chez toi cette nuit ? Fais-les sortir vers nous, pour que nous les connaissions" (v. 5). Il est superflu d'expliquer ce qu'ils voulaient en réalité : assouvir leurs désirs pernicieux.
Tout s'éclaircit alors concernant notre pèlerin. Avant la révélation de la loi, il s'adonnait sans vergogne à ses convoitises; puis, vint la loi qui lui montra l'horreur de ses convoitises et l'invita vivement à s'en détourner : "tu ne convoiteras pas" (Rom. 7:7). Alors, il prit conscience de ses agissements coupables, ce qu'il résume par cette réflexion : "Car je n'aurais pas connu la convoitise (je n'y aurais prêté aucune attention, tout en continuant à m'y passionner), si la loi n'eût dit : 'Tu ne convoiteras pas'".
C'est une leçon très importante pour nous. Il peut y avoir dans la Parole des versets qui nous gênent, parce qu'ils vont à l'encontre de nos souhaits, de ce que nous aimerions faire mais qui ne correspondent nullement à ce que notre Père a prévu pour nous et voudrait voir en nous. Quelle que soit notre réaction, face à ces versets, n'oublions jamais qu'ils ont été écrits par amour pour nous et pour notre bien. Voulons-nous éviter de vivre les tourments de notre personnage (v. 8 et suivants), acceptons le bon conseil de notre Ami et conformons-nous à sa sainte loi, et ce ne sera pas pénible, si nous L'aimons de tout notre coeur (1 Jean 5:3-4).
"Car sans loi, le péché est mort" (v. 8). Il est évident qu'ici, "mort" n'est pas cessation de la vie mais mort spirituelle. C'est la mauvaise expérience qu'ont faite Adam et Eve. Ils avaient été prévenus : "Mais tu ne mangeras pas de l'arbre de la connaissance du bien et du mal car le jour où tu en mangeras, tu mourras" (Gen. 2:17); ils en ont mangé (Gen. 3:6) et... ils ont survécu, Adam jusqu'à 950 ans. Mais ce fut pour eux un climat de mort : rupture de la communion avec le Créateur, perte du jardin d'Eden et toutes les situations pénibles qui en ont résulté (Gen. 3) et la mort au foyer : crime de Caïn sur son frère Abel (Gen. 4). Tirons-en une leçon pour nous-mêmes : une simple désobéissance à un ordre divin peut nous coûter très cher.
Après cette mise au point, penchons-nous sur le début du v. 8 : "Et le péché, saisissant l'occasion, produisit en moi par le commandement toutes sortes de convoitises". Ceci confirme le v. 7 et enchaine avec lui. Si le péché semblait mort, il existait bel et bien, cependant, et se manifestait en notre personnage, son esclave (2 Pie. 2:19). Ne se soumettant pas à la loi, comme nous l'avons vu, toutes sortes de convoitises s'emparent de lui et le dominent "par le commandement" ; c'est comme une espèce de coup de griffe porté à la loi qui voulait l'attirer vers le bien.
Sommes-nous convaincus que la Parole est la vérité (Jean 17:17) et que ce que son auteur y a inscrit ne peut être modifié ? Alors, soumettons-nous y et ne nous laissons plus dominer par nos envies pernicieuses, sinon, elles risquent de nous envoûter entièrement et nous amènerons à adopter une attitude de défi envers le saint Livre et nous galvauderons ses nobles exhortations.

A suivre...