ROMAINS 9 (suite n°22) - Je médite ta Parole

Les charnels (Rom. 7:14-8 : 17) : Après s'être mis dans la peau du pécheur, Paul récidive avec le charnel. En d'identifiant avec lui, il devient sa bouche et nous fait part de ses problèmes, puisés en lui-même.

Premier paragraphe (v. 14-16) : L'homme face à la loi.
Tout en confessant honnêtement ce qu'il est : "mais moi, je suis charnel, vendu au péché" (v. 14), il ne met nullement en cause la loi qu'il qualifie de "spirituelle" (v. 14) et de "bonne", lorsqu'il s'oppose à son péché (v.16).
1 Jean 1:9 est clair : "Si nous confessons nos péchés, Il est fidèle et juste pour nous les pardonner et nous purifier de tout iniquité" (cf. Prov. 28:13). Mais celui qui les caresse et qui cherche à se justifier, à partir de la Parole de lieu, se condamne lui-même. Si au contraire, il prend cette dernière comme modèle et implore, dans un repentir sincère, son Auteur, et s'il ne doute pas dans son coeur, alors il réalisera le plein pardon du Sauveur dans sa vie.

Second paragraphe (v. 17-20) : l'homme face à lui-même.
Il est entraîné dans un terrible dilemme : "Car je ne sais pas ce que je fais : je ne fais point ce que je veux et je fais ce que je hais" (v.15).
C'est le cas de ceux et de celles dont une passion, qu'elle soit insignifiante à vues humaines ou, au contraire, destructive au plus haut point, a triomphé d'eux, et leur nature charnelle s'y étant accoutumée, les tient liés, comme l'illustre les v. 17 et 20 : "Et maintenant, ce n'est plus moi qui le fait mais c'est le péché qui habite en moi". Pour se donner bonne conscience, ils se réclameront du Seigneur et de sa Parole mais cela n'y changera rien, tant qu'ils conserveront ce qui a pris possession d'eux et qui, comme nous l'avons souligné ci-dessus, les paralyse : "j'ai la volonté mais non le pouvoir de faire le bien" (v.18b). Quand le Très-Haut n'est plus le Maître en nous, le diable s'impose (2 Tim. 2:26).
Remarquons en outre que notre personnage, en déclarant : "Mais moi, je suis charnel, vendu au péché" (Rom. 7:14), a favorisé l‘installation de ce dernier en lui et, par deux fois, il le confesse : "c'est le péché qui habite en moi" (v. 17, 20), il est également obligé d'avouer que le bien ou le bon n'a plus de place en lui, sa chair le lui interdisant : "Ce qui est bon, je le sais, n'habite pas en moi, c'est-à-dire dans ma chair" (v. 18a) (à méditer : en comparant les v. 18a aux v. 17 et 20, qui habite notre coeur, lequel y avons- nous reçu) ?
Même si notre charnel vit dans le désespoir de la situation qu'il ne contrôle plus, il y a malgré tout chez lui une note positive, il ne cherche pas d'excuses à ses fautes, il les reconnait et les assume.
Combien, malheureusement, coupables de semblables transgressions, s'en font une certaine gloire, au lieu de s'en repentir, et, dans leur ignorance volontaire, se moquent de celui qui les domine et les mène à sa guise.