Romains 9 (suite n°4) - Je médite ta Parole

"Le Soleil se levait lorsqu’il passa Penouel" (Gen. 32:32). C’est la marque d’un nouveau départ pour Jacob qui, s’il persévère dans cette voie, connaîtra de merveilleuses expériences avec son divin Guide et jouira de sa protection, malgré les épreuves.
Une phrase quasi-identique se rapporte à Lot : "Le soleil se levait sur la Terre, lorsque Lot entra dans Tsoar" (Gen.19 :23). Cette proposition, située juste avant le rapport de la destruction de Sodome et Gomorrhe, était, pour Lot, comme la garantie que le Très-Haut veillait sur lui. Mais, par manque de foi, Lot quitte Tsoar (v.30a) et choisit… une caverne (v30b). Quelle déchéance après l’aisance (v.1-3) ! Le même astre brillait pour l’un comme pour l’autre mais ils ne l’ont pas vécu du tout de la même manière.
Matt. 5:45b confirme : "Il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons". Ceux qui se sont engagés avec le Seigneur, comme ceux qui sont invités à le faire, peuvent profiter de sa clarté et bénéficier de sa chaleur, sachant que "le soleil levant nous a visité d’en haut", et ceci, "grâce aux entrailles de la miséricorde de notre Dieu" (Luc 1:78) qui nous a livré son propre fils sur la croix à notre place, afin de nous faire passer des ténèbres à la lumière (Act. 26:18). Aussi, par reconnaissance à notre "Soleil levant", nous sommes exhortés à être "lumière dans le Seigneur", à marcher "comme des enfants de lumière" et à produire "le fruit de la lumière", avec toutes les bénédictions qui en découlent (Ep. 5:8-13). Et, pour ne pas ressembler à Lot, emparons-nous du Ps.84:12 : "Car l’Eternel Dieu est un soleil et un bouclier".

"Jacob boitait de la hanche" (Gen. 32:32b). Pourquoi cette infirmité chez Jacob ? Le v.26 en fournit l’explication : elle était rendue nécessaire chez Jacob pour vaincre sa chair et le garder dans une sorte de sujétion constante, afin que la vieille nature ne reprenne pas le dessus.
Quand la boiterie devient le remède indispensable (Matt. 18:7-9) pour préserver du feu de la géhenne ceux qui, avec leurs deux jambes, risqueraient de chuter, en provoquant des scandales. C’est évidemment une image extrême qu’emploi ici Jésus mais ceci peut expliquer pourquoi nous ne sommes pas toujours exhaussés dans nos requêtes ou que la souffrance, pour laquelle nous avons intercédé, demeure notre lot. Le cas de Paul en est une illustration (2 Cor. 12:7-10), et la raison nous est révélée.
Alors, en toute circonstance que croise notre chemin et que nous ne comprenons pas, faisons confiance à notre Père qui nous chérit et qui sait, mieux que nous-mêmes, ce qu’il nous faut, pour ne pas nous laisser entraîner dans quelque péril mortel. Et relevons au v.9b cette parole inspirée de Paul, pour en faire également notre profit spirituel, si tel est notre cas : "Je me glorifierai bien plus volontiers de ma faiblesse, afin que la puissance de Christ repose sur moi".

Conséquence heureuse : Avant sa rencontre avec l’ange (Gen. 32:25-33), Jacob tente une réconciliation avec son frère mais à l’ouïe de ce qui lui est rapporté concernant les forces militaires d’Esaü, il a peur et réclame du secours. C’est l’ancienne nature de Jacob, toujours présente, qui se manifeste : tout en s’adressant au Tout-puissant pour attendre de Lui son intervention, il organise sa fuite, même s’il cherche à s’attirer les faveurs de son jumeau (Gen. 32:4-22).
Mais après Peniel et sa confrontation mémorable (Gen. 32:31), c’est un Jacob transformé qui nous découvrons, la crainte a disparu et, le premier, il va au-devant d’Esaü qui, lui-même, court vers Jacob et l’embrasse (Gen. 33:1-4). Tout en travaillant le coeur de Jacob à Peniel, Dieu agissait pareillement dans celui d’Esaü.
La Bible déclare : "Quand l’Eternel est favorable aux voies d’un homme, Il dispose même ses ennemis à la paix avec lui" (Prov. 16:7). Voulons-nous voir ceux qui nous font du mal changer à notre égard, commençons par permettre au Seigneur de faire son oeuvre en nous, de bousculer ce qui a besoin de l’être et, alors, nous aurons
un autre égard sur ceux qui seront également visités intérieurement et qui nous seront rendus favorables. Gardons-nous d’exiger chez les autres ce qui peut ne pas exister en nous ; prions notre Bien-Aimé, afin qu’Il nous aide à être conformes à Lui.
Remarquons encore que, lorsque nous acceptons que notre Souverain nous émonde, nos rapports fraternels s’en ressentent en bien pour toute la communauté.