ROMAINS 9 (suite n°44) - Je médite ta Parole



Les patriarches : "... à qui appartiennent... et les patriarches... " (Rom. 9:5).






A) Introduction :

I : Aux promesses (v. 4), succèdent les patriarches (v. 5), terme qui ne figure pas dans l'original hébreu et qui ne se rencontre que quatre fois dans le grec, pour désigner David (Act. 2:29), les douze fils de Jacob (Act. 7:8-9) et Abraham (Heb. 7:4). Le vocable habituel est donc "père".
Ainsi, nous pourrions nous intéresser à bon nombre de personnages bibliques mais nous nous limiterons à trois d'entre eux, lesquels forment une trilogie voulue par Dieu, comme référence pour son peuple.

II : Faisons tout d'abord connaissance avec eux. Abraham est le premier, puis Isaac, son fils et Jacob, son petit-fils. Mais qu'étaient-ils réellement ? Etaient-ils supérieurs au grand nombre, pour avoir été admis dans le conseil du Seigneur ? Dans son Livre qui est la Parole de vérité par excellence, l'Eternel a toujours pris soin de présenter ses sujets tels qu'ils étaient, avec leurs faiblesses, leurs lacunes... Et, pour mieux les connaitre, il nous suffit de parcourir la Genèse, pour les découvrir sous leur vrai jour.
Pourquoi donc Jéhovah les a-t-Il retenus ? Une réponse très simple, certains oseront simpliste, c'est que Jéhovah est souverain dans ses choix, avec, toutefois, cette remarque : Il ne se trompe jamais dans ceux-ci. Mais nous pouvons également avancer un autre argument. I1 ne fait aucune différence entre les êtres humains, quels qu'ils soient. Tous sont appelés, sur la base de son grand amour, mais ne sont admis en sa Présence que ceux qui ont bien voulu répondre.
Etions-nous meilleurs ? Rom. 3:9-18 répond à la question de façon très explicite, après avoir posé la même question : "Quoi donc ! Sommes-nous plus excellents ? Nullement" (v. 9). Et pour que ce soit parfaitement clair, il est précisé : "Car nous avons déjà prouvé que tous, Juifs et Grecs, ces derniers renfermant tous les non-Juifs, sont sous l'empire du péché" (v. 9). Ep. 2:1-3 va dans le même sens, parlant de mort spirituelle (v. 1). Mais dès le v. 4, retentit le merveilleux message du salut en Jésus, sur le principe du même grand amour que nous évoquions plus haut ; il est offert à chacun et à chacune gratuitement mais n'en bénéficient que ceux et celles qui s'approchent du Donateur, toujours prêt à les accueillir.

B) La trilogie :

I : Formation :

1. Appel :

a) Abraham : "Va-t'en de ton pays, de ta patrie et de la maison de ton père vers le pays que Je te montrerai...". Tel fut l'ordre qu'il reçut de la part du Très-Haut, et il obéit (Gen. 12:1, 4 ; Es. 51:2 ; Act. 7:3 ; Heb. 11:8). A partir de ces diverses citations, nous dégagerons trois verbes majeurs.
  • Appeler : En agissant ainsi à l'égard d'Abraham, le Tout-Puissant faisait de lui l'ancêtre du peuple juif et une référence pour celui-ci mais à l'époque où Christ était sur la terre, ils ne L'ont pas reconnu à travers Abraham (Jean 8 : 33-40).
    Quant à nous, nous lisons dans Rom. 8:28-30 qu'avant de nous appeler, Il nous avait déjà prédestinés à être semblables à l'image de son Fils, pour nous amener à la gloire. Quelle promesse, et combien nous aurions tort de ne pas y répondre ! Imitons Abraham, obéissons sans différer, notre avenir éternel en dépend. Nous retrouvons Abraham dans le royaume des cieux avec Isaac et Jacob (à noter : la trilogie), et c'est aussi ce qui nous attend, si nous persévérons jusqu'au bout car le texte ajoute : "Mais les fils du royaume (ceux qui auront été infidèles) seront jetés dans les ténèbres du dehors où il y aura des pleurs et des grincements de dents" (Matt. 8:11-12).
  • Prendre : Dans Jos. 24:3, l'Eternel s'exprime ainsi concernant Abraham : "J'ai pris votre père Abraham de l'autre côté du fleuve et Je lui ai fait parcourir tout le pays de Canaan", et Il tiendra ce même langage à David : "C'est Moi qui t'ai pris au pâturage, derrière le troupeau, pour que tu sois le conducteur de mon peuple d'Israël" (2 Sam. 7:8).
    Mais Il est allé beaucoup plus loin avec nous. C'est Jésus, son propre Fils, qu'Il a livré à notre place sur la croix. Nous étions des pécheurs condamnés mais Il est venu nous chercher là où nous étions et nous a transportés "dans les lieux célestes en Jésus-Christ" (Ep. 2:6).
  • Choisir : Néh. 9:7 : "C'est Toi, Eternel Dieu, qui a choisi Abram...".
    Ne prêtons pas au mot "choisir" dans la Bible le sens restrictif de sélection, ce qui pourrait laisser supposer que notre Maître a ses préférences, favorisant l'un au détriment de l'autre. Dans la page précédente, nous avons affirmé que ce n'était nullement sa façon d'agir. En revanche, ce que nous pouvons attester, c'est que, dans sa prescience, Il discerne ceux sur qui Il aura la possibilité de compter, malgré leurs faiblesses, comme ici Abraham et, plus bas, Jacob. En agissant ainsi, Il s'assure de leur concours pour réaliser son plan.
    Que cela, à la fois, nous rassure et nous stimule car "en Lui (Jésus), Dieu nous à élus avant la fondation du monde, pour que nous soyons saints et irrépréhensibles devant Lui" (Ep. 1:4), et le verbe grec comporte l'idée de bonté, amour, faveur. Aux Thessaloniciens, Paul adresse un message, similaire (2 Thess. 2:13), tout en utilisant un autre verbe qui souligne que ces gens ont été pris. Ne nous considérons donc pas comme indignes de notre adoption par notre Père, Il l'avait prévue avant notre naissance. En retour, efforçons-nous de Lui être agréables et persévérons, afin de ne jamais trahir la confiance qu'Il a placée en nous.
b) Jacob : Comme Abraham, Jacob a été également choisi par Jéhovah (Es. 41:8 ; Ps. 135:4, avec, dans ce dernier verset, ce but affirmé : "...pour qu'il Lui appartienne en propre").
N'y aurait-il pas là matière à réflexion pour chacun de nous ? L'Ecriture est formelle : en tant que rachetés, nous ne nous appartenons plus à nous-mêmes mais à Dieu, et notre corps est le temple du Saint-Esprit (1 Cor. 6:19-20). Donc, la meilleure manière de Lui témoigner notre reconnaissance, c'est de Lui consacrer toute notre vie.


A suivre...