« Tomber par terre... à qui la faute? » - Editorial

Personne n'est sans savoir que le phénomène du « tomber par terre » a eu son heure de gloire dans les milieux évangéliques. Aujourd'hui encore, certains font de la résistance afin de conforter leur sentiment d'appartenance à Dieu, mais est-ce là un signe d'identification ?

La référence d'Actes 9 v. 4 m'a amené, cette semaine, à réfléchir sur les motifs et les causes réels de cette manifestation qui a été systématisée à outrance pour aboutir sur des dysfonctionnements spirituels graves. Je ne nie pas que l'on puisse être submergé par la plénitude de Dieu et tomber sur sa face pour le louer, l'adorer et lui rendre gloire mais de là à se laisser tomber quotidiennement en arrière pour satisfaire une exigence humaine ou simuler un degré de spiritualité quelconque, il y a un abîme que personne ne devrait franchir. On ne trompe pas Dieu et on ne se moque pas de Dieu, si ce n'est à nos dépends.

Actes 9 v. 4, nous dit que Saul tomba par terre et il entendit une voix qui lui disait : « Saul, Saul, pourquoi me persécutes-tu ? » Beaucoup d'entre nous sommes sincères dans nos actions et nos réactions mais peut-être que plusieurs sont sincèrement dans l'erreur. Le fait de tomber n'est peut-être pas le résultat d'une visitation de plénitude mais plutôt, comme pour Saul, une humiliation devant Dieu afin que nous apprenions à mieux le connaître et à mieux le servir.

Faisons attention que notre zèle ne soit pas mal orienté. Si tu tombes sous l'effet de quelques stratagèmes humains ou ambiance fabriquée de toute pièce, alors remets-toi vite en question devant Dieu mais si tu plies les genoux devant le Père des lumières pour l'honorer et l'adorer alors ton parterre ne sera plus cette partie du Rez-de-chaussée d'une salle de théâtre placée derrière les fauteuils d'orchestre mais il sera ce lieu bénit où ton adoration et ta reconnaissance réjouiront le cœur de ton Père qui t'aura visité.

Alors à qui la faute si nous tombons par terre ? Est-ce à cause des discours de Voltaire ou de Rousseau... Saches que si tu es conduit à te prosterner devant Dieu ce ne sera pas par l'intermédiaire de discours et de gestes savamment combinés mais ce sera par l'effet du Saint-Esprit dans ton cœur .