Un fait bien établi : La rumeur ! - Edito de lerdami

« As-tu entendu dire que Untel… et bla bla bla. »
« La langue est un petit membre, et elle se vante de grandes choses. » Jacques 3:5

Il était une fois un ‘gentil Pasteur’ qui faisait une campagne d’évangélisation d’église en église.
Il était une fois une brave famille chrétienne qui le reçut pour le partage du repas. Le déjeuner servi fut un vrai festin. « Succulent ! » déclama l’invité rassasié. Et de partir vers d’autres ‘cieux’.
Il était une autre fois ce même pasteur dans une autre église pour le partage du message. Une autre famille le reçut pour le partage du repas. Le déjeuner servi fut copieux. « Succulent ! » s’exclama l’invité rassasié, mais toutefois dubitatif… «Le ’téléphone évangélique’ aurait-il sévi ? » La nourriture était la même ! Le message aussi, mais un message de grâce, le message de la croix. Toujours salutaire ! La choucroute chaque dimanche ….un peu moins.
Il aurait dû nuancer son : « succulent ! » ce ‘gentil Pasteur.’ Et savoir refuser, peut-être, ou expliquer que la choucroute est succulente à petite dose, inversement à son message.
Il était une autre fois…Non, Stop ! Là n’est pas le propos d’abuser de cette histoire (comme de la choucroute !)

Mais, cette action d’informer les hôtes d’un dimanche du Pasteur, de son appétence pour la bonne choucroute n’est pas une rumeur. Non ! Ce n’était qu’un fait avéré : La première choucroute, le ‘gentil Pasteur’ avait aimée… Mais la 2ème un peu moins !
Néanmoins lorsque une information est donnée par une personne qui la divulgue en fonction de ses émotions propres, (processus d’assimilation) C’est déjà une rumeur ! Et si on en rajoute un tout petit peu -de saucisse- (processus d’accentuation) … C’est encore et toujours, une rumeur. Heureusement cette histoire ne fait pas mention du vin (ou de la bière) servi avec ce ‘succulent’ mets. (- à boire avec modération-)
Petit mal, dirons- nous… Oui, quant à cette gentillette histoire…Mais il y à des rumeurs qui partent d’une impression, d’un quiproquo, d’une méprise ou d’une confusion, d’un malentendu. Et le propre de la rumeur c’est de s’enfler, de déborder jusqu’à blesser, déstabiliser et parfois détruire les plus faibles.

La rumeur est un phénomène de transmission large, d'une histoire à prétention de vérité
Dans l’aventure que nous venons de lire la rumeur n’était pas fausse mais ce que les braves chrétiens ont fait de cette information n’était de loin pas nécessaire. Une rumeur, même fondée, reste une rumeur et la rumeur est toujours néfaste. Que dire alors de toutes ces rumeurs élaborées sur des histoires à prétention de vérité ?

La rumeur n’est-elle pas souvent la sœur jumelle du ragot ? Et souvent l’esprit en est le persiflage !
Notre ‘gentil Pasteur’ adorait son Dieu mais pas la choucroute…Il aimait la choucroute …et encore, seulement de temps à autre ! Refusons les bruits de couloir. Ne les transformons pas en salle d’audition aux échos incertains.
Victime de la rumeur (ou d’une faux jugement) la vérité doit être mise à jour, avec amour certes, mais rapidement. Cautionner une rumeur, laisser courir une contrevérité, reste un mensonge.

Irons-nous jusqu’à paraphraser Marc 9-43 : « Si ta main (langue) est pour toi une occasion de chute, coupe-la, mieux vaut pour toi entrer manchot (muet) dans la vie.»
La rumeur naît d’un rien, se nourrit de tout, s’enfle sans scrupule puis éclate partout alentours. Serait-elle fille de Mr Jugement Hâtif et de Mme Critique Empressée ?

Ceci dit, ne dénigrons pas la choucroute… (Et son prochain) C’est vraiment un très bon plat !